Exposition du 18 février au 22 avril 2017 – commissariat d’Antoine Laurent, Galerie In situ – Fabienne Leclerc – Paris – Maison du livre, de l’image et du son
« Peintre, dessinateur, sculpteur et sound artist, Lars Fredrikson explore, dans les années 1970, les rapports entre l’espace immatériel de la sculpture et le son. Ses recherches se rapprochent alors de la synesthésie, souhaitant ainsi que le spectateur prenne conscience de son corps. » Mark Bembekoff, directeur du centre d’art, La Halle des bouchers, Vienne
Lars Fredrikson est un artiste suédois de la seconde moitié du XXème siècle, né en 1926 à Stokholm et décédé en 1997 à Vevouil en Haute-Provence. Artiste méconnu, influencé par les constructivistes, Kandinsky, Malevitch, il doit sa récente redécouverte à la galerie parisienne In situ-Fabienne Leclerc, qui le tire de l’oubli fin 2015, en lui consacrant une petite rétrospective.
Après avoir travaillé dans un laboratoire de recherche de l’armée suédoise, période qui lui inspire des expériences novatrices, comme ses dessins à l’explosif dans l’espace, Lars Fredrikson s’installe en France au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Expérimentateur, pionner de l’art sonore, l’artiste suédois s’est appliqué à dompter les fréquences et à sculpter l’espace. Dans les années 1970, il martèle, plie ou incise des plaques d’inox. Miroirs déformants, ces Inox altèrent la perception du réel, procurant au spectateur une expérience visuelle déconcertante. Plus tard, pour sa série Fax, entreprise dans les années 1980, Lars Fredrikson, met au point une machine capable de capter et de transcrire les signaux et les sons venus de l’espace. Il couche les oscillations sur du papier photosensible, rendant ainsi visible l’invisible.
Lars Fredrikson a travaillé avec de nombreux poètes et écrivains. Tel Samuel Beckett, avec lequel il se lie d’amitié à l’occasion d’une collaboration pour le ballet Traversées des lieux, créé au Palace en 1979.
A l’occasion de son exposition à l’artothèque, un ensemble de pièces réalisées dans les années 1970 a été présenté. Par ailleurs, pour la première fois dans une institution, sera montrée l’unique œuvre vidéo de l’artiste, Télévision–Ecriture Subversive de 1974. Aventurier, chercheur, porté par une exigence hors du commun, Lars Fredrikson n’a cessé de repousser les limites de l’art. Etranges et radicales, ses œuvres nous portent au-delà du réel, nous invitant à basculer dans une autre dimension.