Découvrir | La bande dessinée féminine

Il y a-t-il un sens à créer une sélection sur la bande-dessinée féminine en 2024 ? La simple idée d’une sélection de bandes dessinées masculines paraît quant à elle complètement absurde.
 
En dehors des questions du sexisme dans le milieu de la bande dessinée, de la parité, du féminisme des récits féministes… la bande dessinée est de plus en plus investie par les femmes et c’est une excellente nouvelle. Elles sont d’avantage publiées, mise en avant et primées dans des petits ou grands festivals.
 
Dans le cadre du cycle culturel Singulières des médiathèques de Villeurbanne du 29 mai au 15 juin, nous vous proposons une sélection, absolument non exhaustive, de quelques œuvres féminines sur la question du récit de soi et de l’autobiographie, à l’image de l’œuvre de Florence Dupré La Tour, notre invitée du mois de juin.
 
Dans l’exposition Pucelle, dessiner pour révéler (à la Maison du livre, de l’image et du son du 8 au 29 juin) sont présentés des planches de Pucelle (éditions Dargaud 2020 et 2021). Exposition organisée en partenariat avec Lyon BD et Pop Women festival sous le commissariat d’Ezildat Tribot.
 
 

Citons donc dans le désordre :

  • Julie Doucet bien sûr, autrice québécoise dont l’œuvre crue, venue du fanzine a reçu le grand prix du festival d’Angoulême en 2022 ;
  • l’au moins aussi punk autrichienne Ulli Lust ;
  • Marjane Satrapi et son fantastique Persépolis, épopée iranienne personnelle et historique ;
  • la new-yorkaise Julia Wertz et ses déboires avec l’alcool ;
  • la japonaise Mariko Kikuchi avec Mon père alcoolique et moi ;
  • sa compatriote Fumiyo Kōno ;
  • l’incontournable Catherine Meurisse qui se met en scène pour mieux parler de ses nombreuses passions : peinture, littérature, nature… ;
  • l’étasunienne Alison Bechdel qui a carrément donné son nom au test de Bechdel ;
  • les questionnement de genre de Tamos le Thermos dans Genderflou ;
  • l’œuvre tout en délicatesse de Marion Fayolle ;
  • Aude Picault et son ton drôle et décomplexée ;
  • Magalie Le Huche qui nous raconte comment elle a dépassé sa phobie scolaire grâce à sa dévorante passion pour les Beatles dans Nowhere Girl ;
  • Pénélope Bagieu et son autobiographique Strates ;
  • Julie Stroesser et le récit sans fard de son expérience du Japon dans Shiki, quatre saisons au Japon ;
  • Aurélia Aurita et ses souvenirs culinaires dans Comme un chef co-écrit avec Benoît Peeters ;
  • Coco dessinatrice de presse rescapée de Charlie Hebdo ;
  • Sandrine Martin qui dessine avec autant de talent ses années étudiantes que sa dépression quand elle ne signe pas une superbe biographie de Niki De Saint Phalle ;
  • la poignante nostalgie allemande de Nora Krug dans Heimat ;
  • Lisa Mandel qui tantôt nous narre son rapport au dessin tantôt nous explique remarquablement la Jungle de Calais co-écrit avec Yasmine Bouagga ;
  • Julie Dachez et sa Différence invisible ;
  • le Carnet de thèse de Tiphaine Rivière, lecture recommandé à toute future thésarde ;
  • la lyonnaise Isabelle Maroger revenant brillamment sur sur son histoire familiale dans Lebensborn ;
  • Emil.ia de Peer Jongeling ;
  • la coréenne Ancco et ses Mauvaises filles… ;
  • Nina Bunjevac et sa Réparation, lauréate du grand prix Artémisia qui met à l’honneur la bande dessinée féminine et tant d’autres…
Cliquez ici pour retrouver la sélection complète sur notre catalogue.
 

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