Si vous pouviez tenir entre vos mains ce petit livre, dernier album de l’une des plus talentueuses peintres narratives de l’histoire de la littérature jeunesse, vous l’emprunteriez illico, tant la lumière que filtre la forêt d’Anne Brouillard est dorée dans le soir de la page.
Si, vous pouviez, lecteurs, le voir ce livre et bien il ne nous serait plus nécessaire, avec des phrases, de vous en tricoter tout un gilet !
Sur la couverture mate, allongée à l’italienne, se tient, au corps et à tête de chat, une petite personne absolument irrésistible dont on jubile de vouloir connaître l’histoire.
Quelle est donc l’histoire de celui qui porte justement un blouson tricoté au même rouge velouté des quatre lettres du prénom Nino qui fait office de titre et sous lequel il se tient ?
Mi-animal et mi-humain, Nino a redressé sa silhouette tout contre la verticalité d’un tronc d’arbre de laquelle, on le sent déjà, il obtient le soutien. Nino a beau se tenir isolé sur la couverture, il n’est pas tout seul, le monde lui sert d’écrin.
Quelque chose de merveilleux sans frayeur s’est inscrit là, peint sur la couverture de l’album, qui suscite le désir de partir en promenade… La lumière la plus vive porte déjà notre regard vers la droite, dans le sens de la lecture.
On ne vous en dira pas davantage.
Le récit appartient au genre littéraire du merveilleux qui donne une langue au chat et aux habitants de la forêt… laissons-leur le bonheur de nous le raconter !
Laissez-nous seulement vous prévenir que la nature tendre du petit héros Nino réclamait bien une histoire aussi aventureuse et aussi sécurisante.
Avec Anne Brouillard, dans la peinture qui enveloppe Nino, on vous souhaite belle lecture.
Pour tous à partir de quatre ans.
AR