Your browser lacks required capabilities. Please upgrade it or switch to another to continue.
Loading…
,,,,,,,[[L'éléphant qui avait peur de la mort|L'éléphant qui avait peur de la mort]]
[[La course aux rêves|Prologue]][[Alouette]]
[[Marie-Christine]]
Orane
[[Odile]]
[[Pierre]]
[[Suzanne]]
Bonjour
Ensemble patiemment avec ruses et courages,
Nos utopies s'enracineront.
Défiant les lois d'apesanteur : en rando, en vélo ou en bateau,
Nous partirons embaumer nos rêves.
Nos chaînes se briseront,
Suspendus d'espérances et d'illusions,
Nous éprouverons de la gratitude et de l'amour pour la polyphonie des rencontres.
Devenus des "êtres de nuage",
Cernés de pépiements d'oiseaux,
Nous continuerons à nous aimer.FAUT PAS RÊVER !
Si, je défends mon droit au rêve. La nuit est alors cet espace magique où je m'embarque comme en micheline pour des histoires toujours inconnues, parfois écourtées, souvent saugrenues.
Qui était-ce là, ce promeneur qui voulait juste s'échapper de la ville et se retrouve en haut d'une colline d'où surgissent subitement des paysages incroyables comme dans un conte de fées ?
Parti sans bagages, il se retrouve lancé dans ce qui peut devenir un long voyage.
Que va-t-il se passer ? Qui va-t-il rencontrer ? Ca a l'air si beau ! Mais il ne faut pas rêver.
Parfois, le réveil sonne et c'est la fin des haricots.Mouvement poulpitique
Un adorable poulpe les accueillit dans sa grotte aux reflets nacrés par la lumière qui traversait les flots.
Les huit compagnons ressentaient une agréable sensation, à la frontière du sommeil et de l'éveil. Etaient-ils encore en vie ? Mais oui ! Et ils ressentaient une nouvelle puissance intérieure.
A cheval sur chaque tentacule du poulpe géant, ils se livraient à une danse sérielle au gré des ondes. Ces mouvements en commun et qui les bercaient, loin de les endormir, les portaient à un état de conscience, propre à pouvoir construire le nouveau paradigme, utopique, de la vie sous-marine.[[Recommencer l'histoire|Début]]Histoires écrites en 2022 durant des ateliers d'écriture à la <a href="https://mediatheques.villeurbanne.fr/">Maison du Livre de l'Image et du Son</a> avec Vincent Villemagne de la <a href="http://cieleslueurs.fr/">Compagnie des Lueurs</a>Liberté
Sur la terrasse, ouverte sur la Vallée et son village, je prends de la hauteur.
Dans les dédales de la rêverie, j'emprunte des venelles qui me conduisent hors de la prison du Temps.
Lentement, irrémédiablement, mon esprit se vide des contraintes des lardons à ne pas oublier dans la casserole, des bruits des enfants, de la purée qui n'est pas assez salée... du téléphone.
Une petite fée invisible vient s'occuper du ménage, tout reluit, tout est "clean".
Je suis intemporelle...
Soudain je vole, ma chaise me porte comme un balai magique.
Je parcours un univers inconnu de lapins bleus et de gens souriants, tout en m'empifrant de gâteaux aux framboises.
Je traverse les hauts plateaux enneigés du grand nord. Je ne crains pas le froid. Un bon feu crépite dans la maison des Contes.Allongé sur le flanc sur sa couche d'herbe, un pachyderme attendait, attendait, que le jour se lève. Pourtant on en était encore loin. La nuit venait juste de tomber et la lune de s'installer. Les yeux rivés sur la lueur des étoiles, une inquiétude le tenait éveillé.
Il avait ouï dire que si une souris se coincait dans la trompe d'un éléphant, ce dernier risquait de s'étouffer. Et ma foi, il avait peur,
il avait peur de la mort.
Cette angoisse le rongeait toute la journée et l'obsédait carrément le soir.
Si une souris le suprenait dans son sommeil, recherchant l'haleine chaude qui sortait de sa trompe, il risquait de trépasser. C'était comme ça et il ne le voulait pas. Mon Dieu, que faire ?
Mais au bout du compte, il s'agita tellement mentalement que finalement la somnolence le saisit, d'un coup, sans prévenir. Pas le temps pour le moindre bâillement, le moindre soupir !
Il sombra directement dans [[LE RÊVE|OP2]].Pablo, bel enfant de 10 ans, rêve de courir le marathon de la Réunion et de connaître ses origines.
Devant le refus de réponse de ses parents, il continue de les [[harceler de questions|OMC2]].
Il se retrouva à déambuler seul dans un immense désert inconnu. Pendant ce temps, il laissait défiler dans sa tête toutes les mémoires des lieux aimés, des pires, comme [[New-York|OP2A]], aux meilleurs, assurément [[les Maldives|OP2B]].
Mais c'était peine perdue, il ne reconnaissait rien.
[[Ce lieu ne lui rappelait aucun souvenir|OP3]].
<iframe width="560" height="0" src="https://www.youtube.com/embed/aVL6c23Da_U?start=31&autoplay=1" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay=1; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe>Énervé de ce harcèlement interrogatif, le père abuse de lui.
Violence du soir, [[l'enfant pleure|OMC3]], le père s'enfuit.New-York était son plus grand regret.
On l'avait trimballé dans un fourgon à barreaux, une sorte de lit-cage d'où il était impossible de pointer le bout de son nez.
Certes, il avait aperçu quelques facades grisâtres mais c'était tout.
On l'avait embauché à faire l'idiot sur un ballon dans un cirque en matinée comme en soirée et avec l'entraînement, pas moyen de s'échapper.
Et pourtant, comme il aurait aimé voir Brooklyn ou jouer avec les sculptures de Calder au MAM !Ah, les Maldives ! il en était encore tout ému.
Les yeux fermés, il revivait leur gracieux <<link ballet>><<notify 25s>>//Dans l'eau si bleue
Lentement
Les tortues dansent//
<</notify>>
<</link>>.
Que c'était beau !
Il avait vraiment l'air d'un éléphant à côté. D'un véritable empoté.
Avec une délicatesse insoupçonnée, l’éléphant entre-ouvre la porte capitonnée du « Club des Philosophes ». C’est là que se réunissent – et ça depuis le déluge – les <<link animaux>>
<<notify 25s>>Matou poussif,
clébard pensif
observent en silence<</notify>><</link>> de la création qui discutent à n’en plus finir pendant les longues soirées d’hiver. On y voit des flamands roses amateurs de brandy, des ours polaires buveurs de whisky, des hérons fumeurs de cigares et bien d’autres bizarreries pour les humains que nous sommes, mais pas pour les animaux.
Quatre d'entre eux se racontent leur vie souvent difficile dans le monde réel et qui les oblige à côtoyer des humains bien mal embouchés :
- [[Dame Panda|OP3C]]
- [[Archi la chouette|OP3D]]
- [[Twist le singe|OP3A]]
- [[Bab le boa|OP3B]]''Dame Panda'' était très remontée. Sa cousine lui avait raconté comment elle avait été obligée de subir un accouplement avec un gros lourd au zoo de Meauvais. Il avait failli l'écraser sans aucun tact ni préliminaire. Pour avoir un petit, tu parles ! Elle était pas contre, c'est mignon, attendrissant, "so cute" comme ils disent outre-Manche, mais enfin choisir son partenaire et batifoler librement avec lui dans les bambous, relève du droit élémentaire. Tout le monde le sait.
Quelle société ! Tout à changer !
Il était grand temps pour elle de [[proclamer|OP4]] ses droits.
<<timed 7s t8n>>
<iframe width="560" height="0" src="https://www.youtube.com/embed/k-jtgCXVSQU?start=22&autoplay=1" title="YouTube video player" frameborder="0"></iframe>
<</timed>>Notre chouette ''Archi'', quant à elle, était on ne peut plus dépressive, mélancolique.
La solitude lui pesait. Le manque de contact entre Diurnes et Nocturnes l'attristait.
Pourquoi ces deux mondes séparés ?
Qui avait inventé cette distinction ?
Elle avait soif de rencontres, rêvait d'être utile.
Dans son bilan de compétences, elle se rappelait bien, on avait beaucoup insisté sur son savoir-faire :
veiller les autres
et les débarrasser des [[souris|L'éléphant qui avait peur de la mort]].
Facile !
Qu'est-ce qui n'avait pas marché ?
Désormais, il était grand temps pour elle de [[proclamer|OP4]] ses droits.Je suis ''Twist'', le singe qui danse plus vite que son ombre. « Twist, c’est un sacré artiste !» disent les autres en admirant mes entrechats perchés en haut des arbres géants. Pourtant, si je me donne en spectacle, c’est seulement parce que ça me permet de piquer au passage quelques <<link bananes>>
<<notify 25s>>C’est pas parce que je pique
des bananes dans ta boutique,
que je vais sans barbe ni bretelle,
que je prends des narcotiques.
Tu peux la garder ta tambouille
Qui t’attire que les moustiques.<</notify>>
<</link>>
sans trop risquer un méchant coup sur la tête de la part des humains (qui le sont bien peu en définitive). C’est pourquoi, je rêve d’une ZHP, une Zone d’Habitat Protégée, une zone sans hommes où nous les singes pourrions enfin nous détendre en épouillant tranquillement notre voisin tout en papouillant gaiement avec notre voisine.
Il est grand temps pour nous de [[proclamer|OP4]] nos droits.''Bab le boa'' en avait marre d’être la bonne poire à qui on pouvait tout faire avaler. Car sa bouche immense lui permettait d’ingurgiter les fake-news les plus improbables, les complots les plus invraisemblables, qu’il parvenait toujours à digérer dans un demi-sommeil ponctué de longs rots venus des profondeurs de son estomac décamétrique et en plus élastique.
Il était grand temps pour lui de [[proclamer|OP4]] ses droits.« Nous, animaux de poils, d’écailles et de plumes, porteurs de poux, de vers et de mites, proclamons que – vu l’attitude trop souvent irresponsable des humains – ne pouvons trouver la paix que dans le sommeil, les rêves et la poésie. Hélas, nous ne vivons pas que de rêves et nous devons bien, parfois, nous en échapper et nous farcir le monde réel. C’est pourquoi nous demandons solennellement aux <<link humains>>
<<notify 25s>>Pantins humains,
bras agités
n’atteindront pas la lune<</notify>><</link>> de s’assagir enfin et de nous réserver quelques espaces pas seulement de liberté, mais de sérénité. »
<iframe width="560" height="0" src="https://www.youtube.com/embed/PKUPBr0eY6Y?start=1&autoplay=1" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe>
FINAnéanti, honteux, Pablo développe des troubles comportementaux :
[[Il ne mange plus|OMC4]], se lave frénétiquement.Inquiète de son amaigrissement, sa mère Marjane l'incite à se confier.
Perdu, l'enfant ne sait que dire.
[[La vérité ?|OMC5B]]
[[Un mensonge ?|OMC5C]]
[[Se taire ?|OMC5A]]Après hésitation de quelques minutes, pesant le pour et le contre, Pablo décide de [[tout avouer à sa mère|OMC6B]] : le viol par son père, la sensation d'être sali depuis, le traumatisme que cela a causé.
Pablo, traumatisé, ne veut pas dire la vérité à sa mère et décide de lui mentir.
"- c'est rien maman. [[Ne t'inquiète pas|OMC6A]]. Je suis juste triste du départ de papa"
Pablo, traumatisé, [[s'enferme dans ses tourments|OMC6C]].
Il ne veut plus voir ni ses amis, ni sa famille, ni personne d'autre.
Marjane, bouleversée de son attitude, [[insiste de nouveau|OMC5B]].
Celle-ci [[refuse de le croire|OMC7A]] "Arrête de dire n'importe quoi, ton père n'aurait jamais fait ça ! [[Va dans ta chambre !|OMC7B]]"
Satisfaite de sa réponse, Marjane [[n'insiste pas|OMC7A]].
Pablo continue alors sa chute dans la dépression. Il ne parle plus à personne, ses notes baissent.
[[Ne suportant plus son mal de vivre..,|OMC8A]]
Pablo rentre dans sa chambre. Sa mère ferme la porte à clé, le prive de dîner.
[[Quelques jours plus tard...|OMC8B]]Il décide de s'enfuir de la maison pour quelques heures afin de respirer un peu.
Tout le long de son chemin, il est perdu dans ses pensées, toutes plus noires les unes que les autres.
Il traverse [[une rue au feu rouge|OMC9B]], [[sans regarder|OMC9A]].
Marjane s'absente.
Bien que très affaibli, Pablo, avec courage, se [[sauve par la fenêtre|OMC8A]].
Une auto le percute.
Le choc est tel que Pablo a [[les jambes brisées|OMC10]].
<<timed 4s t8n>>Le choc est brutal. Pablo est envoyé dans les airs et retombe cinq mètres plus loin, les quatre membres tordus et du [[sang sur le visage|OMC14B-ALT]]<</timed>>
<iframe width="560" height="0" src="https://www.youtube.com/embed/9Otwm8E0h4M?&autoplay=1" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe>En urgence, les pompiers emmènent Pablo à l'hôpital. Affolée, sa mère le rejoint.
[[Va t-elle accepter la réalité ?|OMC11A]]
[[Ou pas ?|OMC11B]]
Étrangement, il ne ressent aucune douleur. Juste un léger picotement à quelques endroits.
Pablo n'essaie pas de se relever : il sait qu'il n'y arrivera pas. Il entend des cris, des bruits de pas, mais ne voit rien d'autre que le ciel bleu au-dessus de lui.
Alors il repense à son rêve devenu inaccessible, celui pour lequel il s'entrainait tous les jours en courant aux alentours de chez lui : participer au [[marathon de la Réunion|OMC13B]].
Marjane, ébranlée de chagrin, [[accepte la vérité|OMC12A]] du traumatisme de son fils.
Une fois arrivés, il supplie sa mère de l'aider à réaliser son rêve malgré son absence de jambes, mais [[elle refuse|OMC12B]] : "Ca t'apprendra à dire des mensonges sur ton pauvre père"Dès lors, sans relâche, Marjane travaille pour [[assurer le coût des jambes artificielles pour Pablo.|OMC13]]Très longue et très douloureuse est la rééducation de l'enfant. Avec un courage exemplaire, il [[persiste pour réaliser son rêve|OMC14A]].
Comblé de ses nouvelles jambes et sous les hourras de ses amis,
Pablo [[part|OMC14B]], accompagné de sa mère, à l'île de la Réunion.
Ironie du destin, dans l'avion, Marjane révèle à son fils son origine réunionnaise.
Sachant enfin la vérité, heureux, il part [[courir le marathon|OMC14C]].
Victorieux de la course, il décide d'écrire son autobiographie pour venir en aide aux jeunes détruits par les épreuves de la vie.
Fin
Pablo est compètement désespéré. Son père l'a violé et s'est enfui. Sa mère ne le croit pas, il n'a plus de jambes et n'a plus aucune chance de réaliser son rêve. [[Quel intérêt y a-t-il à vivre|OMC13B-ALT]] dans ces conditions ?
Alors le jeune homme décide d'en finir avec toute cette souffrance. A l'aide de ses bras, il se hisse sur le rebord de la fenêtre et se laisse tomber à l'extérieur.
Après une chute de 25 mètres, il [[s'écrase sur le sol|OMC14B-ALT]].
Pablo s'imagine remportant le trophée gagnant, après avoir couru le plus rapidement et le plus longtemps possible. Après avoir dépassé chaque participant un à un, un sourire fier sur le visage.
[[Quelques jours plus tard|OMC15]]Sur la tombe de Pablo, une gerbe de fleur a été déposée par ses amis.
Sa mère n'a pas quitté le cimetière, le visage, baigné de larmes, enfoui dans ses bras.
Elle aurait dû faire confiance à Pablo lorsqu'il lui avait ouvert son coeur.
Maintenant, elle regrette de ne pas avoir été là lorsque son fils en avait le plus besoin.
Fin